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Soumis par GPA le ven 16/07/2021 - 12:47
LE PEUPLE MANGBETU OU L'ART DE RALLONGER LA TÊTE

Présents en Afrique centrale les Mangbetu vivent de nos jours en République démocratique du Congo et en Ouganga.
Les Mangbetu sont originaires de l’ancienne Nubie. Peuple essentiellement nilosoudanais, c’est sous Nabiembali que s’est construit le royaume Mangbetu qui a connu son apogée au XIXe siècle. Mais le règne de Nabiembali puis celui de Mbunza ont été interrompus par des colons. Les Mangbetu ont été colonisés par les Belges. Peu nombreux, ils sont estimés aujourd’hui estimés à moins d’un million. Ils sont aussi reconnaissables pour leurs traits physiques. « Ce sont généralement des hommes forts avec un physique qui peut intimider », explique un sociologue. Les Mangbetu sont toutefois confondus aux Makéré, terme désignant d’autres clans de la région.
Les Mangbetu vivent dans une société patriarcale. Ils se distinguent en effet par une pratique qui consiste à donner une forme allongée à la tête de leurs enfants après leur naissance. « Les têtes des enfants sont enveloppées dans des cordelettes après naissance », explique un enseignant chercheur congolais. Ce dernier ajoute que les têtes des enfants peuvent rester enveloppées pendant une année. Après consolidation des os, le crâne prend ainsi une forme allongée. « Cela symbolise l’intelligence. En plus cela rend beau », explique Polycarpe, natif de la province orientale au nord-est de la RDC. Mais cette pratique appelée lipombo est délaissée pour cause d’une forte christianisation de la société.
Les hommes mangbetu sont plus habitués à tresser de longues barbiches tandis que les femmes tressent leurs cheveux en fonction de leur rang social. À leurs cheveux tressés sont parfois ajoutés des poils d’éléphants ou du crin de girafe. Une belle coiffure qui repose souvent sur un socle en bois dressé derrière la tête et soutenu par des épingles d’os de singe. « Les femmes au rang social élevé ont souvent plusieurs épingles », reconnaît un ethnologue, auteur d’une étude sur les Mangbetu. Avant d’ajouter : « Certaines de leurs pratiques sont de nos jours abandonnées. Mais c’est un peuple qui garde encore des richesses ».

Teki Valaire.

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